Diplômé de l’institut des beaux arts (IBA) de l’université de Douala à Nkongsamba, Marc Noubissie Padeu vit et travaille entre Douala et Nkongsamba au
Cameroun. Son travail est un savant mélange du conceptuel « On kawara » (Japon) et du portraitiste réaliste et post-moderne Barkley L. Hendricks (USA), deux grandes figures de la peinture
contemporaine.
Marc Padeu est un artiste engagé. Il avoue être interpellé par l’impact de la violence du terrorisme sur la société actuelle ainsi que par la
représentation contemporaine de l’héritage du commerce triangulaire.
Marc Padeu est lauréat du 1er prix d’art 2016 : « Bimbia : mémoire de l’esclavage et de la traite négrière au Cameroun » organisé conjointement par
l’ambassade des États-Unis d’Amérique à Yaoundé et le programme Route des chefferies.
Ses travaux figurent dans la collection permanente de la banque mondiale Washington, mais également dans d’importantes collections privées
occidentales (collection Francks Suss) à la faveur d’une exposition collective initiée par la Jack bell gallery à Londres en 2014.
En novembre 2017, la galerie Carole Kvasnevski présente un solo show à la ST.ART, Foire Européenne d’Art contemporain de Strasbourg, intitulé « Corps
& âmes ».
Le travail de Marc Padeu questionne la mémoire du passé et le rapport au spirituel dans les sociétés africaines actuelles.
L’Afrique porte encore sur elle le poids du christianisme, un héritage de la colonisation ? Le Christianisme et le traditionnel partageraient-ils le
même repas dans ce vase énigmatique symbole de perfection, d’amour et de connaissance, le Saint Graal ?
L’histoire du christianisme serait-elle une pâle copie des cosmogonies africaines ?