Beya Gille Gacha aime à présenter sa démarche comme celle d’un art métis, inspiré depuis l’enfance par une famille nombreuse, multiculturelle et
nomade. Elle réalise principalement du volume ; utilisant le moulage et chinant/recyclant des objets, elle crée des sculptures et des installations abordant des thèmes sociaux et sociétaux. Elle
questionne généralement l’identité, mais également le fait d'être une femme dans le monde qui l’entoure.
Elle s'inspire de l’histoire de l’art, des cultures du monde et de l'actualité internationale, et développe ainsi une iconographie qu’elle qualifie de
métisse. C'est une hypersensible qui ne conçoit la création comme sincèrement utile que lorsqu’elle est engagée.
Actuellement, elle aborde d’une manière contemporaine et personnelle le perlage, technique ancestrale de différentes cultures d’Afrique (dont on
retrouve les plus beaux savoir-faire du continent dans le livre "Perles : couleurs d'Afrique"). Elle a été inspirée plus particulièrement par les productions artisanales Bamiléké, ethnie de l'ouest
Cameroun à laquelle elle appartient.
En utilisant les perles, symboles de richesse, comme épiderme de ses sculptures, elle souhaite défendre le fait que chaque être humain a une
valeur.